Le silure au calamar
Une technique très utilisée en Italie consiste à pêcher à fond, au poser, avec des calamars comme esches. Le matériel est tout ce qu’il y a de simple et de classique : une canne pour la pêche à fond, des plombs, des émerillion et des hameçons( des XXL !).
Concrètement, cela nous donne :
Une canne pour la pêche au poser d’environ 3m et d’une puissance de 250g. Les plus courageux peuvent prendre une canne à carpes de 4lbs.
Un moulinet à tambour fixe très robuste plus facile à utiliser pour un débutant qu’un moulinet à tambour tournant.
Un monofilament 60/100 ou une tresse de 40/100. Chaque type de fil a ses avantages et ses inconvénients.
Une plombée de 150 à 250g selon la puissance du courant. La forme du plomb et le montage n’ont aucune influence sur les résultats.
Un bas de ligne en tresse Kevlar ou Dyneema et un solide hameçon simple.
Le calamar est un appât disponible toute l’année et facile à se procurer. Pas besoin de grosse préparation car il suffit d’accrocher l’appât aussi solidement que possible sur l’hameçon. Toutefois, vous obtiendrez de meilleurs résultats en les laissant pendant 2 ou 3 jours dans un seau entreposé à l’ombre. Cet appât est l’utiliser toute l’année, quelles que soient les conditions climatiques.
Généralement, la touche survient dans les minutes qui suivent. La plupart des poissons mesurent entre 1m et 1,50m. C’est la taille idéale pour s’habituer rapidement à la taille exceptionnelle et à la force des silures.
De temps en temps, c’est un très gros qui se pique à l’hameçon. Dans ce cas reglez votre frein et mettez votre canne en direction de la poupe de la barque. Si le silure à brider est loin de vous, donnez 30 à 40m de fil pour le laisser se fatiguer tout seul.
Pour sortir des petits spécimens de moins d’un mètre soixante de l’eau, il est nécessaire d’enfiler un gant alors que pour les plus gros, ce n’est pas indispensable. Il faut beaucoup moins de temps pour sortir un petit silure et qu’il arrive donc sur le bateau encore plein d’énergie. Premièrement, il est souvent difficile de l’agripper et ensuite, une fois embarquées, il se contorsionne dans tous les sens sur le fond du bateau et personne n’a la force suffisante pour le maîtriser une telle boule de nerfs qui de plus est gluante comme ce n’est pas permis ! Il arrive souvent qu’on se blesse en le décrochant avant de le remettre à l’eau. Les choses sont tout à fait différentes avec les gros silures. Les combats durent plus longtemps donc le silure est épuisé. Lorsqu’on les sort de l’eau leur poids ne leur permette pas de se retourner. C’est aussi pour cela qu’ils restent le plus souvent collés au fond du bateau sans se débattre comme les petits.